Quand les vagues ne sont pas au rendez-vous c’est l’occasion de trouver d’autres activités et d’essayer de nouvelles choses. Après plusieurs jours sans vague dans le pays basque, nous avons décidé de partir explorer l’arrière pays pyrénéens et d’essayer la randonnée. Quand on est jeune on a souvent plein d’aprioris sur la randonnée et les randonneurs, beaucoup de marche, la nature et pas de réseau ! On voit ça comme une activité pour les « vieux » et pas très intéressante (visualiser des personnes d’un certain âge avec des grosses chaussures de montagne, le short remonté au nombril, un bob et un bâton de marche, pas très sexy). Mais quand on grandit et qu’on entre dans la vie active on peut vite se laisser séduire par l’idée d’aller explorer les grands espaces et la nature.
Nous voila donc parties pour la passerelle d’Holzarte ! Un pont suspendu à 150m au dessus du vide, proche du village de Larrau. Initialement il s’agit d’une petite randonnée de 50min pour accéder au pont, accessible à tous, une plus grande randonnée, une boucle de 5h environ, est aussi proposée pour des marcheurs plus confirmés. Le point de départ se situe au pied d’une auberge à 2h de route de Biarritz, nous partons donc tôt pour éviter le monde et profiter de la fraicheur de la matinée. Déjà sur la route le changement de décor est flagrant, nous sommes à la montagne. Nous traversons des plaines et des petits villages de montagnes, beaucoup de relief, des petits cours d’eau un peu partout, et beaucoup de moutons!
Arrivées à l’auberge, nous ne sommes pas les seules à s’être levées tôt, tout le monde s’équipe et on réalise alors que nous sommes entourées de randonneurs confirmés, en tout cas beaucoup plus équipés qui nous. On se sent un peu mal à l’aise mais après tout on ne fait que la petite randonnée jusqu’au pont, un legging, une paire de running, un sac a dos et c’est parti ! Erreur de débutantes…
Première difficulté, trouver l’entrée du chemin de la rando. On fait le tour de l’auberge, un peu perdues, avant de tomber sur une famille qui nous indique la bonne direction. Les premiers mètres nous mettent tout de suite dans l’ambiance, chemins forestiers, un petit pont, une cascade, un peu de grimpette à travers les racines des arbres, on y est, on se prend pour des supers randonneuses, aventurières du week-end. Mais la grimpette ne semble jamais finir, c’est plutôt dur même. On monte pendant 30min avant d’enfin apercevoir la fameuse passerelle, à bout de souffle pour ma part. L’endroit est magnifique, la passerelle donne le vertige mais c’est supportable. Tout le monde fait des photos et on profite de la vue, bien méritée.
C’est là que les ennuis commencent… Quand mes deux acolytes, se sentant d’humeur aventurière, décident de continuer un peu plus loin. Nous voila parties au-delà du pont, « encore une petite demi-heure de marche et on fait demi-tour » disaient-elles. Arrivées à un carrefour on trouve des panneaux de directions en basque, sans indication de durée ou de distance. Après explications, nous prenons la décision de finir la boucle, autrement dit la randonnée de 5h. Plutôt costaud pour une première randonnée mais on ne se démonte pas, c’est reparti et à vive allure.
Les 3h30 qui ont suivies on été absolument magiques, à nous en faire presque oublier la passerelle. Sentiers en forêt (et beaucoup de boue, tant pis pour nos running), cascades, cours d’eau, petits ponts, pique-nique au bord du ruisseau, grandes plaines d’altitudes, une vue incroyable sur les collines, un ballet d’aigles, une famille de bovins pas très commode, et de jolies rencontres avec d’autres randonneurs. La plupart du temps nous sommes seules dans la nature, on ne regarde pas une seule fois nos téléphones, pas envie, pas besoin, la vraie vie est bien plus intéressante à cet instant. On respire à pleins poumons, on se ressource, on fait le vide, quel bonheur!
La descente a été plutôt difficile, beaucoup plus physique que la montée. Nous avons vu les limites de notre équipement de fortune, les chaussures de marche auraient été bien plus adaptées. La dernière heure de descente a été vraiment douloureuse pour nous trois, mal aux jambes, mal aux pieds, plus d’eau dans nos bouteilles, on n’en voyait pas le bout. On le saura pour la prochaine fois. Une fois en bas nous sommes complètement épuisées mais vraiment contentes et fières de l’avoir fait. Le parking s’est rempli depuis le matin, on a bien fait de se lever tôt. Après quelques étirements on boit un verre à l’auberge pour se remettre de nos efforts et on repart à Biarritz le coeur léger.
Conclusion, une première randonnée vraiment géniale, que je referais sans hésiter (avec un meilleur équipement), et un super moment partagé avec mes deux sirènes préférées. La randonnée c’est super cool, et définitivement pas un truc de « vieux ». Vivement la prochaine !
Photo credit :
- Serena Lutton : www.warm-creative.com & @serenalutton
- Elsa Cazajous : @elsacaza
4 Responses
Gomarguerite
Ça fait quelque temps que l’envie d’aller randonner me titille, et avec ce genre d’article, j’ai juste encore plus envie… Merci !
PS: Je découvre ton blog, il est génial !
Lolita
Merci beaucoup ! J’espère que ta première expérience sera aussi bonne que la mienne ;)
Aklanoa
Je comprend vraiment cet article. Depuis que je travail, j’ai l’impression de passer ma vie entre mon bureau, mon canap’ et ma cuisine. Le weekend, j’ai vraiment besoin d’un bon bol d’air. On va beaucoup en foret et à la plage avec le chéri mais la randonné, je n’ai pas encore testé.
bise
Nounouch
Au top cet article, ça donne trop envie !